La Haute Normandie – du 19 au 22 mai 2025
« Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent » et où nous avons tous envie de bouger, de voyager, de découvrir de nouveaux horizons.
Pas de long voyage pour se dépayser, faire une coupure, et découvrir. Là nous nous sommes fixés une région presque voisine : la Normandie.
Les plages du débargement ? Nous connaissons tous plus ou moins. Alors nous allons « pousser » un peu plus au Nord, plutôt vers une partie de la Haute Normandie.
C’est un programme que nous avons proposé à nos amis des associations de Gemouest, via Aven Tour que nous avons sollicité pour le réaliser. Honfleur sera notre port d’attache et nous circulerons ces 4 jours vers et autour de ce point d’appui. 38 participants mais seulement 20 adhérents de notre secteur. Dommage !
Sur la route, une première étape : nous nous arrêtons à Villedieu les Poêles – Cité du cuivre – où nous visitons la Fonderie de Cloches.
Nous franchissons le portail ouvragé de la fonderie et apercevons une grande cheminée rouge.
La visite débute dans la cour où nous sommes invités à faire raisonner les cloches en utilisant un simple maillet. Nous nous prêtons au jeu.
Devant l’atelier la guide nous invite à nous boucher les oreilles, avant de faire retentir une majestueuse cloche d’une puissance impressionnante. Ensuite, elle nous décrit le processus fascinant de création des cloches. Nous découvrons le savoir-faire des ouvriers tout au long des étapes de fabrication des cloches, cire, ciselage, accordage…et certaines matières utilisées telles que de l’argile et du crottin de cheval ou des poils de chèvre !
En résumé un atelier unique en France : 9 siècles de tradition, des gestes ancestraux aux techniques les plus modernes, un atelier en pleine activité où sont fabriquées plus d’une centaine de cloches chaque année (dont les cloches de Notre Dame).
Nous poursuivons notre route vers HONFLEUR. Une visite guidée permet au plus grand nombre de découvrir cette magnifique commune, d’autres choisissent plutôt le petit train. 2 angles de vue différents mais tout aussi intéressants. Nous nous laissons conter l’histoire de la ville, de ses monuments emblématiques dont l’étonnante église Ste Catherine, toute en bois, avec son clocher séparé, le vieux bassin… Un temps libre nous permet de flâner sur le port au gré de nos envies.
Nous nous dirigeons ensuite vers notre hôtel en péréphérie d’Honfleur proche du Pont de Normandie (magnifique pont à haubans inauguré en 1995 – 850 m de long – 50 m de haut – 2 grands piliers) pont que certains aperçoivent de leur chambre.
Le deuxième jour sera différent. Nos papilles y seront en émoi. Nous visitons le matin une distillerie de Calvados : explications sont données sur l’élaboration du Calvados, les différentes variétés de pommes utilisées, les pressoirs, les chais. Nous dégustons ensuite ce « doux » breuvage ou/et du cidre normand (tout ceci avec modération, bien entendu).
L’après-midi, autre lieu : la Basilique Ste Thérèse de LISIEUX
Sainte Thérèse de Lisieux ayant été béatifiée en 1923 et canonisée en 1925, il fut décidé de construire une grande basilique vouée au pèlerinage dans la ville où elle avait vécu et où elle était morte. En effet, la dévotion à la nouvelle sainte attirait rapidement des foules de plus en plus importantes.
Cet imposant édifice de style néo-byzantin inspiré de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, est situé sur une hauteur en limite de la ville. Sa constraction a débuté en 1929 et sa consécration a eu lieu en 1954. Sa superficie totale est de 4 500 m2, la hauteur du dôme est de 90 m, la longueur de l’édifice est de 104 m.
A l’intérieur, nous découvrons d’abord la crypte, qui est entièrement recouverte de marbre et de mosaïques. 5 mosaïques représentent les étapes importantes de la vie de Thérèse : son baptême, sa première communion, sa guérison miraculeuse, sa profession, sa mort..
La crypte abrite le reliquaire des saints Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse.
La basilique :
Les jours d’affluence, 3 000 pèlerins peuvent prendre place sur les bancs de la basilique et suivre sans difficulté les cérémonies qui se déroulent dans le sanctuaire : aucune colonne n’arrête le regard.
Les pèlerins ou visiteurs aiment s’attarder sur les mosaïques et les vitraux qui ont été réalisés dans les ateliers de Pierre Gaudin (1908-1973), selon la grande tradition des maîtres-verriers du Moyen Âge : cet artiste a joué avec la couleur des vitraux pour créer une lumière qui favorise le recueillement… Il suffit qu’il y ait un peu de soleil pour que les vitraux donnent à la basilique une ambiance particulièrement chaleureuse.
Après un super déjeuner, nous nous rendons ensuite dans une fromagerie où des explications nous sont données sur la fabrication des fromages AOC du Pays d’Auge : Livarot, Pont L’Evêque, Camembert). S’en suit une dégustation puis des achats pour ceux qui le souhaitent.
Retour à l’hôtel (via le Centre des Marques pour certains car il est situé juste à côté. Il semble possible d’y faire des affaires mais le temps est compté!).
Pour le 3ème jour, nous traversons l’estuaire de la Seine par ce fameux Pont de Normandie. Nous avons rendez-vous dans le port du Hâvre pour embarquer et ainsi découvrir au fil de l’eau la diversitité des activités portuaires ainsi que différents types de navires. C‘est le deuxième plus grand port français en termes de trafic maritime et le premier port pour le trafic de conteneurs.
Impressionnant vraiment, nous sommes tout petits près de ces gros pétroliers ou tankers, ces porte-conteners (dont certains font 7 étages!). Exemple sous nos yeux : le Prospero, navire de 170 m de long et 28 m de large. Un autre doit faire environ 300 m de long et peut contenir 80 000 l. Des monstres !
Nous poursuivons notre découverte de la région en nous dirigeant vers ETRETAT, station balnéaire mythique de la Côté d’Albâtre. La guide – sous un temps bien maussade – nous présente ce village romantique, son centre ville, ses vieilles halles, ses charmes et légendes qui ont inspiré de nombreux artistes puis nous prenons quelques photos devant ces falaises grandioses bien connues.
Encore un bon déjeuner (oh, notre régime !) et nous continuons vers FECAMP et le Palais Bénédictine. « Insolite et magique, à l’architecture éclectique, ce monument invite à la découverte d’une histoire et d’un produit. C’est dans ce site d’exception qu’est élaborée depuis plus d’un siècle la liqueur Bénédictine, exportée à 95 % dans le monde entier ». Nous admirons l’architecture du bâtiment, visitons le musée de l’art ancien, puis les caves – multitude de foudres et de fûts de chêne – et la distillerie, les secrets de fabrication de la Bénédictine,
Bien sûr, une dégustation est indispensable.
Retour à l’hôtel. Dernière soirée où nous partageons quelques danses avec nos nouveaux amis rennais co-participants à ce voyage.
4ème jour : l’objectif est de nous rendre à L’AIGLE pour découvrir la dernière manufacture d’aiguilles à coudre et d’épingles en France. : l’entreprise BOHIN. Cette usine est en activité. Elle existe depuis plus de 180 ans
« Fondée en 1833 par Benjamin BOHIN, l’entreprise voit le jour en Normandie, dans l’Orne à Saint-Sulpice-sur-Risle, lieu où elle est encore située aujourd’hui. Le fondateur est un homme visionnaire, inventif… et précoce ! À l’âge de 11 ans, il demande à reprendre l’entreprise familiale de production de boîtes en bois. Après deux refus et trois fugues, à 17 ans, son père cède… il atteint enfin son but, et transforme l’entreprise pour en faire celle que nous voyons aujourd’hui »
« Sous l’impulsion de Benjamin, l’entreprise lance la production en série, se spécialise dans la création d’objets à partir de fil d’acier et devient un expert en aiguilles et en épingles. La consécration pour les aiguilles BOHIN arrive en 1889 : elles sont récompensées par une médaille d’Or à l’Exposition Universelle de Paris. Les générations de BOHIN se succèdent et développent une entreprise prospère qui compte en 1914 près de 600 employés entre ses usines de production dans l’Orne, la tréfilerie en région parisienne et son siège social rue Rambuteau à Paris. Après guerre, l’essor du prêt à porter, l’arrêt des cours de couture à l’école ou encore l’invention des couches à scratch marquent la fin de la belle époque pour l’entreprise… en 1997, elle est au bord de la liquidation judiciaire. Son directeur commercial décide alors de la reprendre et la sort de ce mauvais pas.
L’entreprise propose aujourd’hui un large catalogue d’outils de mercerie composé de sa propre production et de produits développés par ses partenaires fabricants en France, en Europe et dans le reste du monde.
Nous traversons les ateliers de production et accédons également à son musée.
Quel savoir-faire ! Vraiment une visite intéressante où nous apprenons qu’il est nécessaire de franchir 27 étapes avant que l’aiguille soit faite, soit environ 2 mois.
Quelques participants du groupe en profitent pour faire des achats., la qualité étant au rendez-vous pour les couturières, les brodeuses ou les tricoteuses.
Après un excellent déjeuner à nouveau, nous prenons la route du retour. Une visite est prévue sur ce chemin, celle du Château de Carrouges, l’un des fleurons du patrimoine normand. La pluie joue à cache cache avec nous mais nous pouvons découvrir cette belle demeure, située en contre bas du village. Nous passons en premier lieu sous le Chatelet, constuit de briques rouges et sommes conquis par la beauté du château et de ses douves. L’histoire du lieu nous est contée. Nous traversons différentes salles (réception, chambre..) où de grands personnages sont passés ou ont séjourné tels que Marie de Médicis ou Rabelais.
Derniers moments. Retour vers Rennes puis vers nos diverses communes. 4 jours intéressants dont nous dresserons un bilan ultérieurement mais celui-ci semble déjà positif selon les différents échos, tant par son contenu que par sa durée. Un mini-séjour de 4 jours semble être une bonne formule.
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